(Pseudo-)Blog Scientifique
Par Peter Bokulich
Le terme « Galop Gish » a été inventé par Eugenie Scott du Centre National d’Éducation Scientifique. L’expression fait référence à une tactique de débat qui était un favori de Duane Gish, un créationniste de la jeune Terre qui était également un débatteur hautement qualifié.
Le galop Gish est la tactique consistant à faire tomber votre adversaire sous une montagne de prétendues « preuves » ou « cas problématiques » et à prétendre que l’incapacité de l’adversaire à répondre à cette pile de preuves montre que votre camp a raison. Cette tactique compte comme une erreur car son efficacité ne dépend pas de la présentation d’arguments justes ou même bien étayés. La quantité est offerte en remplacement de la qualité.
La tactique est néanmoins souvent assez efficace, pour les raisons suivantes:
- Le public a l’impression qu’il y a énormément de preuves de votre côté.
- Il est impossible pour votre adversaire de répondre à toutes les affirmations trompeuses / fausses dans le temps limité alloué à un débat.
- Un mensonge peut être déclaré rapidement et de manière attrayante. Il faut beaucoup plus de temps pour offrir un compte rendu précis de la science.
- Même si votre adversaire abat un ou deux arguments, il vous reste une douzaine d’arguments intacts.
- Le public a l’impression que votre adversaire ne peut pas répondre aux autres problèmes.
- En raison de la spécialisation en science, personne n’aura connaissance de tous les « cas problématiques » que vous pouvez draguer.\
- Votre adversaire semblera souvent défensif: offrant des réfutations qui peuvent sembler arcanes aux non-scientifiques.
- Le public ne se souviendra pas des détails, mais se souviendra « il y avait beaucoup de problèmes pour l’évolution / le changement climatique, et le scientifique n’avait pas vraiment de réponses. »
Voici une version d’un galop Gish imprimée.
Et au-dessous du pli se trouve un exemple de scientifique cueillant à part un galop Gish de Monckton. Remarquez combien de temps il faut à Abraham pour démystifier chacune des affirmations fausses (mais brèves) de Monckton.