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États-Unis c. Meli

KIMBA M. WOOD, Juge de district des États-Unis

OPINION &ORDONNANCE :

Joseph Meli a demandé la modification de sa peine conformément à l’article 18 U.S.C. § 3582(c)(1)(A). Le défendeur demande une libération pour motif de compassion, affirmant que ses antécédents de cancer et de maladie pulmonaire le placent à un risque élevé de souffrir d’une maladie grave s’il contracte le COVID-19. Le gouvernement s’oppose à sa motion. Parce que l’infraction du défendeur était extraordinairement grave et que le défendeur constituerait un danger pour la communauté s’il devait être libéré, la requête du défendeur est REJETÉE.

CONTEXTE

Le défendeur a été accusé d’avoir fraudé plus de 100 investisseurs de plus de 100 millions de dollars par le biais d’un système de fraude pluriannuel dans lequel le défendeur a faussement déclaré qu’il utiliserait les fonds des investisseurs pour acheter en vrac des billets pour des événements en direct pour les revendre sur le marché secondaire. (FEC Nos 1, 58.) Le défendeur a effectivement utilisé les fonds des investisseurs pour rembourser les investisseurs antérieurs et pour financer son style de vie somptueux. (ID.) L’accusé a été arrêté le 27 janvier 2017 et a finalement plaidé coupable à un chef d’accusation de fraude en valeurs mobilières, conformément à un accord de plaidoyer. (FEC Nos 90, 92.) Le 3 avril 2018, ce Tribunal a condamné le défendeur à une peine de 78 mois d’emprisonnement, au bas de la fourchette de ses directives. (Nos 148 et 155 de la FEC.)

Quelques mois après son arrestation, le défendeur aurait lancé un autre stratagème frauduleux – commettant et conspirant pour commettre des valeurs mobilières et une fraude électronique – qui aurait duré d’environ mars 2017 à avril 2018. The allegedly renewed misconduct continued during plea negotiations, and concluded around the time Defendant was sentenced. Ces accusations sont actuellement pendantes. Voir États-Unis c. Meli, 19-CR-480 (S.D.N.Y.) (J.Abrams).

NORME JURIDIQUE

Sous 18 U.S.C. § 3582(c)(1)(A), telle que modifiée par la Loi sur la Première étape, Pub. L. No. 115-391, 132 Stat. 5194 (Déc. 21, 2018), un tribunal peut réduire la peine d’un défendeur sur requête du directeur du Bureau des prisons, ou sur requête du défendeur. Un défendeur ne peut agir en vertu du § 3582(c)(1)(A) qu’après que le défendeur a « pleinement épuisé tous les droits administratifs de faire appel d’un manquement du Bureau des prisons à présenter une requête au nom du défendeur ou de l’expiration d’un délai de 30 jours à compter de la réception d’une telle demande par le directeur de l’établissement du défendeur, selon la première éventualité. » ID.

Le Congrès a délégué la responsabilité à la Commission de détermination de la peine de « décrire ce qui devrait être considéré comme des raisons extraordinaires et impérieuses de réduction de peine. »28 U.S.C. § 994(t)). La Commission de détermination de la peine a déterminé que les circonstances d’un défendeur répondent à cette norme, notamment lorsque le défendeur « souffre d’une condition physique ou médicale grave. . . cela diminue considérablement la capacité du défendeur de fournir des soins personnels dans l’environnement d’un établissement correctionnel et dont il n’est pas censé se remettre, « ou si, de l’avis du directeur du Bureau des prisons, la situation du défendeur est extraordinaire et convaincante pour « d’autres raisons. »U.S.S.G. § 1B1.13(1)(A) & cmt. n. 1 A), D). Après l’adoption de la Loi sur la Première étape, les tribunaux peuvent déterminer de manière indépendante si de telles « autres raisons » sont présentes dans une affaire donnée, sans égard à la décision prise par le Directeur du Bureau des prisons. Voir États-Unis c. Lisi, No 15-CR-457, 2020 WL 881994, à la p. * 3 (S.D.N.Y. Fév. 24, 2020) (Failla, J.).

En outre, la Commission de détermination de la peine a déterminé qu’un tribunal ne devrait réduire la peine d’un défendeur qu’après avoir déterminé que « ce défendeur ne représente un danger pour la sécurité d’aucune autre personne ou pour la communauté. » U.S.S.G. § 1B1.13(2).

DISCUSSION

La requête du défendeur est à juste titre devant le Tribunal parce que 30 jours se sont écoulés depuis la date de la demande du défendeur au directeur. Le Tribunal suppose sans se prononcer que les antécédents du défendeur de cancer de la thyroïde et de maladie pulmonaire, dans le contexte de la pandémie de COVID-19, constituent une raison extraordinaire et impérieuse justifiant une réduction de la peine du défendeur.

Le gouvernement a retiré son argument selon lequel la requête du défendeur n’est pas entièrement épuisée. (FEC No 232.) ——–

Néanmoins, la Cour conclut que la mise en liberté du défendeur serait contraire à la directive de la Commission de détermination de la peine selon laquelle les tribunaux devraient refuser la mise en liberté pour motif de compassion aux défendeurs qui représentent un danger pour leur communauté. Le stratagème de fraude de l’accusé a duré plus d’un an et a causé de graves dommages financiers et émotionnels à ses nombreuses victimes. Lors de la détermination de la peine, ce tribunal a raconté l’ampleur « énorme » et les effets « déchirants » du crime de l’accusé, et l’a décrit comme étant « l’un des accusés les plus coupables de fraude aux États-Unis. » (FEC n° 155, p. 33 et 34.) La Cour a déclaré que la qualification par le défendeur de son inconduite comme une série d ‘ »erreurs », plutôt que d’accepter la responsabilité, a accru la nécessité d’une dissuasion individuelle dans son cas. (ID. à 35 ans.) Le Tribunal, motivé par les mêmes préoccupations qu’il a exprimées lors de la détermination de la peine, conclut que le défendeur constituerait un danger pour sa communauté s’il était libéré.

Comme le souligne le défendeur, certains des facteurs sous 18 U.S.C. § 3553 pèsent en faveur du défendeur. Par exemple, réduire la peine du défendeur pourrait mieux « fournir au défendeur les éléments nécessaires. . . soins médicaux »s’il contractait le COVID-19, et les « antécédents et caractéristiques » du défendeur comprennent des actes de gentillesse et de générosité envers ses amis et sa famille. Voir 18 U.S.C. § 3553(a)(1), (2)(D). Mais le crime de l’accusé était extrêmement grave et il présente un risque élevé de récidive. Ainsi, les considérations favorables au défendeur l’emportent sur « la nécessité pour la peine imposée de refléter la gravité de l’infraction », « de dissuader adéquatement les comportements criminels » et « de protéger le public contre d’autres crimes du défendeur ». » ID. § 3553(2) (B)-(D).

CONCLUSION

Pour les raisons qui précèdent, la requête du défendeur en réduction de sa peine en vertu du § 3582(c)(1)(A) est REJETÉE.

AINSI COMMANDÉ. Daté : New York, New York