Biologie de l’environnement
Politiques visant à réduire la destruction de l’ozone
S’attaquer à la question de la destruction de la couche d’ozone est un exemple de coopération mondiale qui a permis d’agir de manière significative sur un problème environnemental à grande échelle. En 1973, les scientifiques ont calculé pour la première fois que les CFC pouvaient atteindre la stratosphère et détruire l’ozone. Sur la seule base de leurs calculs, les États-Unis et la plupart des pays scandinaves ont interdit les CFC dans les bombes aérosols en 1978.
Mais plus de confirmation que les CFC décomposent l’ozone était nécessaire avant que des mesures supplémentaires ne soient prises. En 1985, des membres du British Antarctic Survey ont signalé qu’une réduction de 50% de la couche d’ozone avait été constatée au-dessus de l’Antarctique au cours des trois sources précédentes, une découverte très importante.
Deux ans après ce rapport fondateur du British Antarctic Survey, un accord intitulé « Protocole de Montréal sur des substances qui appauvrissent la couche d’Ozone » a été ratifié par des pays du monde entier. Le Protocole de Montréal, comme on l’appelle communément, contrôle la production et l’émission de 96 produits chimiques qui endommagent la couche d’ozone. En conséquence, les CFC ont été pour la plupart éliminés progressivement depuis 1995, bien qu’ils aient été utilisés dans les pays en développement jusqu’en 2010. Certaines des substances les moins dangereuses ne seront pas éliminées progressivement avant 2030. Le Protocole de Montréal exige également que les pays les plus riches donnent de l’argent pour développer des technologies qui remplaceront ces produits chimiques.
Le Protocole de Montréal a été un succès et les scientifiques ont constaté que la couche d’ozone se rétablit et que la taille des « trous » d’ozone diminue, grâce à une réduction drastique des émissions de SACO comme les CFC. Le processus de récupération est cependant lent, car les CFC mettent de nombreuses années à atteindre la stratosphère et peuvent y survivre longtemps avant de se décomposer et d’être rendus inoffensifs. Ainsi, il faudra encore de nombreuses décennies pour que la couche d’ozone se rétablisse complètement.
Une vigilance et une surveillance constantes sont cependant nécessaires, car la production et l’émission illégales de CFC et d’autres SACO menacent les efforts de récupération. En 2018, des scientifiques de la National Oceanic and Atmospheric Administration des États-Unis ont indiqué que les émissions d’un type particulier de CFC avaient augmenté de 25% depuis 2012. Des études de suivi ont depuis établi que les émissions provenaient de régions particulières de l’Asie orientale.
Effets de l’appauvrissement de la couche d’ozone sur la santé et l’environnement
Il existe trois types de lumière UV, chacun se distinguant par ses longueurs d’onde: UV-A, UV-B et UV-C. Les molécules d’ozone stratosphérique absorbent toute la lumière UV-C du soleil et la majeure partie de sa lumière UV-B (Figure 5).
La réduction des niveaux d’ozone stratosphérique a conduit à des niveaux plus élevés d’UV-B atteignant la surface de la Terre, ce qui constitue un grave danger pour la santé humaine. Des études ont montré qu’en Antarctique, la quantité d’UV-B mesurée à la surface peut doubler en raison de l’amincissement de la couche d’ozone. Les UV-B sont nocifs pour les cellules car ils peuvent interagir avec des biomolécules comme l’ADN et l’endommager. Cela peut entraîner des mutations et la mort cellulaire. Les UV-B ne peuvent pas pénétrer très loin dans les organismes multicellulaires et ont donc tendance à n’affecter que les cellules proches de la surface, comme dans la peau des animaux. Les microbes comme les bactéries, cependant, ne sont composés que d’une seule cellule et peuvent donc être tués par les UV-B.
Des études de laboratoire et épidémiologiques démontrent que les UV-B provoquent certains types de cancers de la peau chez l’homme et jouent un rôle majeur dans le développement du mélanome malin (une forme particulièrement dangereuse de cancer de la peau). De plus, les UV-B provoquent des cataractes, une opacification du cristallin de l’œil qui peut entraîner une mauvaise vision ou même la cécité.
Il est important de noter que toute la lumière solaire contient de la lumière UV-B, même avec des niveaux d’ozone stratosphérique normaux. Par conséquent, il est important de protéger votre peau et vos yeux du soleil. L’appauvrissement de la couche d’ozone augmente la quantité d’UV-B et le risque d’effets sur la santé.