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Henri de Saint-Simon

Au début de l’année suivante, l’école obtient la possession du Globe grâce à Pierre Leroux, qui avait rejoint l’école. Elle compte aujourd’hui quelques-uns des jeunes hommes les plus doués et les plus prometteurs de France, dont beaucoup étaient des élèves de l’École Polytechnique qui avait suscité son enthousiasme. Les membres se constituaient en une association organisée en trois grades, et constituant une société ou une famille, qui vivait d’une bourse commune dans la rue Monsigny. Peu de temps après, cependant, des dissensions ont commencé à apparaître dans la secte. Bazard, homme de tempérament logique et plus solide, ne pouvait plus travailler en harmonie avec Enfantin, qui désirait établir un sacerdotalisme arrogant et avait des notions laxistes sur le mariage et le rapport des sexes.

Après un certain temps, Bazard fit sécession, suivi par plusieurs des plus fervents partisans de l’école. Une série de divertissements extravagants donnés par le groupe pendant l’hiver de 1832 réduisit ses ressources financières et discrédita grandement sa réputation publique. Le groupe s’installe finalement dans une propriété appartenant à Enfantin à Ménilmontant, où ils vivent dans une société communiste, caractérisée par une robe particulière. Peu de temps après, les dirigeants furent jugés et condamnés pour des procédures préjudiciables à l’ordre social ; et la secte fut entièrement dissoute (1832). Beaucoup de ses membres sont devenus célèbres en tant qu’ingénieurs, économistes et hommes d’affaires.

L’école de Saint-Simon a avancé et clarifié les vues vagues et confuses du maître. Ils ont identifié deux types d’époques dans la philosophie de l’histoire; le critique, ou négatif, et l’organique, ou constructif. Les époques critiques, dans lesquelles la philosophie est la force dominante, sont caractérisées par la guerre, l’égoïsme et l’anarchie. Les époques organiques sont dominées par la religion et marquées par un esprit d’obéissance, de dévotion et d’association. Les deux esprits de l’antagonisme et de l’association sont les deux grands principes sociaux, et le caractère d’une époque est déterminé par celui qui prévaut. L’esprit d’association, cependant, tend de plus en plus à l’emporter sur son adversaire, s’étendant de la famille à la ville, de la ville à la nation, et de la nation à la fédération. Ce principe d’association doit être la base du développement social de l’avenir. Dans le système actuel, le chef de l’industrie exploite le prolétariat, dont les membres, bien que nominalement libres, doivent accepter ses conditions sous peine de famine. Le seul remède à cela est l’abolition du droit de succession, et l’union de tous les instruments du travail dans un fonds social, qui sera exploité par association. La société devient ainsi propriétaire unique, confiant aux groupes sociaux et aux fonctionnaires sociaux la gestion des différents biens. Le droit de succession est transféré de la famille à l’État.

L’école de Saint-Simon prônait avec force une hiérarchie sociale dans laquelle chaque personne serait placée selon ses capacités et récompensée selon ses œuvres. Le gouvernement serait une sorte d’autocratie spirituelle ou scientifique. L’école de Saint-Simon prône l’émancipation complète des femmes et sa pleine égalité avec les hommes. L' »individu social » est l’homme et la femme, qui sont associés dans l’exercice de la triple fonction de la religion, de l’État et de la famille. Dans ses déclarations officielles, l’école a maintenu le caractère sacré de la loi chrétienne du mariage. En relation avec ces doctrines était une théorie de la « réhabilitation de la chair », déduite de la théorie philosophique de l’école, qui rejetait le dualisme souligné par le christianisme catholique dans sa mortification du corps, et soutenait que le corps devait être restauré à sa place d’honneur. Cette théorie n’était pas claire, et son caractère éthique différait selon diverses interprétations qui lui étaient données par différents membres de l’école de Saint-Simon. Enfantin l’a développé en une sorte de mysticisme sensuel, un système d’amour libre avec une sanction religieuse.

Tous les liens récupérés le 15 décembre 2017.

  • Article de l’Encyclopédie catholique Saint-Simon et Saint-Simonisme.

Sources de philosophie générale

  • Encyclopédie de la philosophie de Stanford.
  • L’Encyclopédie Internet de la Philosophie.
  • Projet Paideia En ligne.
  • Projet Gutenberg.

Crédits

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  • Histoire d’Henri de Saint-Simon

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