James Stephens
Le poète irlandais James Stephens est né à Dublin dans une famille ouvrière. Après la mort de son père et le remariage de sa mère, il est envoyé à la Meath Protestant Industrial School for Boys. En 1896, il quitte l’école et commence à travailler comme commis-dactylographe à Dublin. Les premiers travaux de Stephens ont été publiés dans le magazine Sinn Féin. Ses histoires, ses essais et ses poèmes ont toujours eu un penchant nationaliste, et après la publication de Where the Demons Grin (1908), il est devenu un élément incontournable du renouveau littéraire irlandais. Son deuxième livre, Insurrections (1909), montre l’influence de la politique du renouveau ainsi que le début de son intérêt pour William Blake. En 1911, Stephens participe à la fondation de l’Irish Review et commence à écrire la chronique en série qui mènera finalement à son premier roman, The Charwoman’s Daughter (1912). Son roman le plus populaire et le plus réussi, The Crock of Gold (1912), l’a aidé à quitter son emploi et à déménager sa famille à Paris.
La poésie de Stephens mariait des questions politiques – y compris l’indépendance irlandaise – à des formes quasi-visionnaires, souvent blakéennes. Ses recueils de poèmes incluent The Hill of Vision (1912), Five New Poems (1913), Songs from the Clay (1915) et The Adventures of Seumas Beg (1915). Après son retour à Dublin en 1915, Stephens s’investit de plus en plus dans l’indépendance de l’Irlande. Son journalisme sur l’Insurrection de Pâques 1916 a été recueilli dans L’Insurrection de Dublin (1916), et il a publié une élégie pour les morts: Branches vertes (1916). Ses traductions de poètes gaéliques, Reincarnations (1918), ainsi que son roman Deirdre (1923), sont autant de contributions à un corpus croissant de littérature qui sculpte une culture typiquement irlandaise. En 1925, Stephens déménage à Londres. Ses Recueils de poèmes (1926) comprennent de nombreux poèmes réécrits et révisés. Stephens a presque cessé d’écrire de manière créative une fois en Angleterre. Il donne de nombreuses conférences, fait des tournées en Angleterre et aux États-Unis et se lie d’amitié avec James Joyce (avec qui il prétend partager un anniversaire). Joyce lui a même demandé de finir Finnegans Wake si Joyce ne pouvait pas le faire. Les honneurs et récompenses de Stephens comprenaient la médaille d’or irlandaise Tailteann pour service rendu à la littérature et un DLitt honoraire du Trinity College de Dublin. Il est décédé le jour de la Saint-Étienne à Londres.