Risques de leucaphérèse et comment les gérer – Une revue non systématique
La leucaphérèse est comme toute autre aphérèse préparative, sauf qu’elle ne l’est pas: la leucaphérèse prend généralement beaucoup plus de temps, des volumes sanguins plus importants sont traités et, par conséquent, des volumes ACD-A plus importants sont administrés. Les donneurs de composants sanguins et les sujets atteints de leucaphérèse sont également des populations très différentes. Les donneurs allogéniques ont tendance à être plus jeunes et beaucoup sont des donneurs pour la première fois, deux facteurs de risque d’effets indésirables lors du don de sang. De plus, plus de la moitié de toutes les collections de leucaphérèse sont réalisées chez des patients. Ici, c’est la répartition par âge, y compris les patients aux âges extrêmes, ainsi que la maladie et les comorbidités sous-jacentes qui peuvent les exposer à des risques plus élevés ou différents par rapport aux donneurs. Les deux groupes ont donc de bonnes raisons pour lesquelles les effets indésirables de la leucaphérèse peuvent être plus fréquents, plus graves, voire de nature complètement différente. Par rapport à d’autres types d’aphérèse préparative comme l’aphérèse plaquettaire ou plasmatique, les risques de leucaphérèse ont été moins étudiés, car il s’agit en comparaison d’une intervention relativement basse fréquence. Souvent, la leucaphérèse reste un domaine d’hématologues qui ont un sens différent de la sécurité procédurale que les transfusionnistes. De plus, les aphérèses de « cellules souches » mobilisées par le G-CSF sont largement plus nombreuses que les aphérèses non mobilisées, de sorte que le signal très fort des réactions indésirables au G-CSF masque presque tous les signaux de l’aphérèse proprement dite. Cette revue ciblée évalue les observations de la leucaphérèse ainsi que l’extrapolation des observations d’autres formes d’aphérèse préparative dans le but d’évaluer l’innocuité de la leucaphérèse et d’identifier des approches potentielles pour son amélioration ultérieure. En bref, l’impression générale est celle d’un bilan de sécurité très satisfaisant de la leucaphérèse, avec des problèmes occasionnels d’accès veineux ou de problèmes vasovagaux, et une toxicité fréquente, mais très réactive et limitant rarement l’ACD-A.