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Sénégambie

Articles principaux: Histoire du Sénégal, Histoire de la Gambie, Histoire du Mali, Histoire de la Guinée, Histoire ancienne sérère, histoire sérère et cercles de pierre sénégambiens
Voir aussi: Soudan (région)

Selon le professeur Abdoulaye Camara de l’IFAN et de l’Université Senghor d’Alexandrie, en Égypte, les premiers humains sont apparus au Sénégal il y a environ 350000 ans. Benga et Thiam postule que, c’est dans la vallée de Falémé au sud-est du pays que l’on trouve les plus anciennes traces de vie humaine.

Dans l’histoire néolithique sénégambienne, la période où l’homme est devenu chasseur, pêcheur et producteur (agriculteur et artisan) est bien représentée et étudiée. C’est alors que des objets et des céramiques plus élaborés ont émergé, témoignant de diverses activités humaines. La fouille de Diakité à Thiès montre des traces de mobilité humaine sur une distance d’environ 600 km, au Néolithique sénégambien.

Située au sud de Mbour (dans la région de Thiès), une culture ancienne appelée culture Tiemassassienne, industrie Tiemassassienne, Tiémassas ou tout simplement Tiemassassien a été découverte lors d’une fouille sénégalaise il y a un demi-siècle. Descamps a proposé que cette culture se rapporte à l’ère néolithique il y a environ 10 000 ans. Dagan a cependant proposé l’ère du Paléolithique supérieur. Cette culture a été nommée d’après Thiès, la région dans laquelle elle se trouve.

Cercles de pierre sénégambiens (Wassu)

Les cercles de pierre sénégambiens sont également situés dans cette zone. De nombreux tumuli, tumulus funéraires, dont certains ont été fouillés, ont révélé des matériaux datant du 3ème siècle avant JC au 16ème siècle après JC. Selon l’UNESCO: « Ensemble, les cercles de pierre des piliers de latérite et leurs monticules funéraires associés présentent un vaste paysage sacré créé sur plus de 1500 ans. Il reflète une société prospère, hautement organisée et durable. »Voir les cercles de pierre sénégambiens, l’histoire ancienne sérère et les articles sur la religion sérère pour en savoir plus à ce sujet.

Pendant la période médiévale de l’Europe qui correspond à peu près à l’Âge d’Or de l’Afrique de l’Ouest, plusieurs grands empires et royaumes ont surgi de la région de Sénégambie, y compris mais sans s’y limiter le grand Empire du Ghana, l’Empire du Mali, l’Empire Songhaï, l’Empire Jolof, l’Empire Kaabu, les Royaumes du Sine, du Saloum, du Baol, du Waalo et du Takrur. Au cours de cette période, plusieurs grandes dynasties se sont élevées et sont tombées, et certaines, comme la dynastie Guelowar du Sine et du Saloum, ont survécu pendant plus de 600 ans malgré le colonialisme européen, qui est tombé aussi récemment qu’en 1969, neuf ans après l’indépendance du Sénégal vis-à-vis de la France. C’est également dans cette région que l’ancienne classe lamanique est née. Les anciens lamanes étaient la classe propriétaire des terres et les rois. Selon Barry, le « système lamanique est la plus ancienne forme de propriété foncière de la Sénégambie précoloniale. »

La carte de 1707 de Delisle de la Sénégambie.

À partir du XVe siècle, la région est devenue le centre de la rivalité franco-britannico-portugaise. Les Portugais ont été les premiers à arriver dans la région dans les années 1450. Jusqu’au XVIe siècle, ils détenaient le monopole du commerce.

En 1677, les Français prirent l’île de Gorée et, en 1681, ils prirent le contrôle d’Albreda sur le fleuve Gambie. Cela déclencha une rivalité avec les Anglais et, en 1692, ils confisquèrent brièvement Gorée et Saint-Louis. En 1758, pendant la guerre de Sept Ans, Gorée est prise par les Britanniques, qui la détiennent jusqu’en 1763. En 1765, les Britanniques forment la province de Sénégambie. En 1778, pendant la guerre d’Indépendance américaine, les Français passèrent à l’offensive et rasèrent l’île James dans le fleuve Gambie. En 1783, le Traité de Versailles reconnaît les revendications britanniques sur la Gambie et les revendications françaises sur Saint-Louis et Gorée, dissolvant la province de Sénégambie.

Les Français poursuivent une politique d’expansion et voient la Gambie comme un obstacle. À la fin du XIXe siècle, ils proposèrent de céder Dabou, Grand Bassam et Assinie en échange de la Gambie. Les négociations ont échoué mais ont été reprises à plusieurs reprises. Après le coup d’État manqué de 1981 en Gambie, une Confédération sénégambienne a été proposée et acceptée. Cela a duré jusqu’en 1989.