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Sialographie

La sialographie, la procédure dans laquelle le système canalaire d’une glande salivaire est opacifié par injection directe d’un produit de contraste approprié, a été décrite pour la première fois par Barsony (1) en 1925, environ un an après l’avènement de la cholécystographie. Alors que la cholécystographie a été universellement adoptée sous une forme ou une autre comme l’une des procédures diagnostiques les plus utiles, la sialographie est devenue un beau-fils négligé du diagnostic de roentgen. Il n’a pas été complètement abandonné mais, d’un autre côté, il n’a pas été nourri et développé à son plein potentiel.

Les raisons de l’indifférence ou du mépris total envers la sialographie de la part de la plupart des radiologues ne sont pas difficiles à détecter. La technique, qui jusqu’à récemment n’avait pas été modifiée de manière significative depuis sa création, prenait beaucoup de temps, était fastidieuse et inexacte. Parce que la surinjection d’une glande était monnaie courante, la procédure s’est souvent avérée profondément douloureuse pour le patient, et l’interprétation radiographique était, au sens figuré, tout aussi douloureuse pour le radiologue. Un excès de produit de contraste s’échappant dans la bouche après la méthode d’injection canulaire ouverte a ajouté à la confusion diagnostique.

Récemment, Rubin et Blatt (2, 3) ont décrit une modification de la sialographie classique dont les caractéristiques importantes sont : l’utilisation d’un cathéter en polyéthylène fermé (bouché) immédiatement après l’injection, la substitution du Pantopaque à l’huile iodée, et la stimulation réflexe de la glande salivaire par du jus de citron ou du chewing-gum pour accélérer l’évacuation du produit de contraste. On pense qu’une injection plus cohérente, mieux contrôlée et moins douloureuse de plus petites quantités de produit de contraste peut être obtenue grâce à l’utilisation d’un matériau moins visqueux dans un système fermé et que l’inclusion de films pré-évacuation et post-évacuation constitue une approche plus physiologique de la glande salivaire normale et malade. La technique est simple et rapide, l’injection et le tournage ensemble ne nécessitant qu’une vingtaine de minutes en moyenne.

L’étude d’un large éventail de matériels cliniques a permis d’établir des critères diagnostiques dans les sialogrammes pré et post-évacuation qui, bien que loin d’être parfaits, sont en effet gratifiants. Les néoplasmes des glandes salivaires intrinsèques, qui montrent une rétention de produit de contraste dans les films post-évacuation, peuvent être différenciés des tumeurs extrinsèques, qui ne le sont pas. Les néoplasmes intrinsèques encapsulés, dans lesquels le motif architectural général de la glande est préservé, peuvent généralement être distingués des lésions infiltrantes, qui produisent une distorsion grossière de la structure de la glande dans la phase de remplissage et un floutage du produit de contraste retenu dans la phase d’évacuation.

Il est reconnu depuis longtemps que la sialographie est utile dans la détection de calculs non opaques ou de sténoses inflammatoires provoquant une obstruction d’un canal principal (sialodochiectasie obstructive chronique).