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Une douleur ou une pression oppressive dans la poitrine causée par un flux sanguin insuffisant et une oxygénation du muscle cardiaque. Elle est généralement due à l’athérosclérose des artères coronaires et dans les cultures occidentales, c’est l’une des plaintes émergentes les plus courantes qui amènent les patients adultes à des soins médicaux. Elle survient généralement après (ou pendant) des événements qui augmentent le besoin d’oxygène du cœur, par exemple une activité physique accrue, un repas copieux, une exposition au froid ou un stress psychologique accru. Voir : illustration; tableau
Symptômes
Les patients décrivent généralement une douleur ou une pression située derrière le sternum et présentant une sensation de tension, de brûlure, de compression ou de liaison qui peut irradier dans le cou, la mâchoire, les épaules ou les bras et être associée à des difficultés respiratoires, des nausées, des vomissements, des sueurs, de l’anxiété ou de la peur. La douleur n’est généralement pas décrite comme aiguë ou poignardée et n’est généralement pas aggravée par une respiration profonde, une toux, une déglutition, une torsion ou une rotation des muscles du tronc, des épaules ou des bras. Les femmes, les diabétiques et les personnes âgées peuvent présenter des symptômes atypiques, tels qu’un essoufflement sans douleur.
Traitement
Dans les établissements de soins de santé, de l’oxygène, de la nitroglycérine et de l’aspirine sont fournis et le patient est placé au repos. Le sulfate de morphine est administré pour la douleur qui ne disparaît pas après environ 15 min de traitement avec ce régime. Les médicaments bêta-bloquants (tels que le propranolol ou le métoprolol) sont utilisés pour ralentir la fréquence cardiaque et diminuer la pression artérielle. Ils sont le pilier du traitement chronique de l’insuffisance coronarienne et sont indispensables pour traiter l’angor instable ou l’infarctus aigu du myocarde. À la maison, les patients doivent se reposer et utiliser de la nitroglycérine à courte durée d’action. Les patients souffrant d’angine de poitrine chronique ou récurrente peuvent obtenir un soulagement symptomatique des nitrates à action prolongée ou des inhibiteurs calciques. Les patients souffrant d’angine réfractaire peuvent être traités avec des combinaisons de tous ces médicaments en plus de la ranolazine, un bloqueur des canaux sodiques.
Soins aux patients
Le profil de la douleur, y compris l’OPQRST (apparition, provocation, qualité, région, rayonnement, référence, gravité et durée), est surveillé et documenté. L’état cardiopulmonaire est évalué pour la preuve de tachypnée, de dyspnée, de diaphorèse, de crépitements pulmonaires, de bradycardie ou de tachycardie, de force du pouls altérée, de l’apparition d’un troisième ou d’un quatrième son cardiaque ou de souffles systoliques moyens à tardifs au sommet lors de l’auscultation, de pâleur, d’hypotension ou d’hypertension, de détresse gastro-intestinale ou de nausées et de vomissements. L’électrocardiogramme à 12 dérivations est surveillé pour l’élévation ou la dépression du segment ST, l’inversion des ondes T et les arythmies cardiaques. Un fournisseur de soins de santé doit rester avec le patient et lui fournir un soutien émotionnel tout au long de l’épisode. Les résultats souhaités du traitement comprennent la réduction de la demande en oxygène du myocarde et l’augmentation de l’apport en oxygène du myocarde. Le patient apprend l’utilisation de la forme prescrite de nitroglycérine pour les crises angineuses et l’importance de consulter un médecin si le dosage prescrit ne soulage pas. En fonction de ses besoins, le patient doit être encouragé et aidé à arrêter de fumer, à maintenir un poids corporel idéal, à réduire le cholestérol en suivant un régime faible en gras, à contrôler la glycémie (si le patient est diabétique), à limiter la consommation de sel et à faire de l’exercice (marcher, jardiner ou nager régulièrement pendant 45 minutes à une heure par jour). Le patient est également informé des bêta-adrénergiques ou des inhibiteurs calciques prescrits et de toute autre intervention nécessaire si elle s’avère nécessaire.
Quatre formes majeures d’angine de poitrine sont identifiées : 1. stable: fréquence et durée prévisibles de la douleur soulagée par les nitrates et le repos; 2. instable : douleur plus facilement induite et dont la fréquence et la durée augmentent; 3. variante: douleur résultant d’un spasme imprévisible de l’artère coronaire; et 4. microvasculaire: altération de la réserve vasodilatatrice qui provoque des douleurs thoraciques de type angine même si les artères coronaires du patient sont normales. La douleur angineuse sévère et prolongée suggère un infarctus du myocarde.