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Termini Imerese

Histoire anciennemodifier

Le site de la ville a été peuplé depuis la préhistoire, comme de nombreuses fouilles archéologiques l’ont montré au fil des ans. Son histoire documentée commence en 409 av.J.-C., après la deuxième bataille d’Himera, lorsque son voisin le plus ancien, Himera (maintenant complètement à l’intérieur des frontières de la commune), a été complètement détruit par l’armée carthaginoise commandée par Hannibal Mago. Ceux qui ont survécu à la dévastation ont déménagé sur un site alors appelé « Thermae » qui est aujourd’hui connu sous le nom de Termini et est devenu le successeur d’Himera. La nouvelle ville de Thermae ou Therma, appelée par souci de distinction Thermae Himerenses, tire évidemment son nom des sources chaudes pour lesquelles elle était célébrée, et dont la première découverte était liée par des légendes aux pérégrinations d’Hercule. Il semble qu’elle soit rapidement devenue une ville considérable, bien qu’elle ait continué à être soumise à la domination carthaginoise.

Dans la Première Guerre punique, son nom est mentionné à plusieurs reprises. En 260 av.J.-C., un corps de troupes romaines campait dans le quartier lorsqu’elles furent attaquées par Hamilcar et vaincues avec de lourdes pertes.

Âge romainmodifier

Avant la fin de la Première Guerre punique (241 av.J.-C.), Thermae fut assiégée et prise par les Romains mais la ville semble avoir été traitée avec une faveur inhabituelle par ses conquérants. Cicéron nous dit que les Romains ont permis aux Thermites de gouverner leur ville et leur territoire avec leurs propres lois en récompense de leur fidélité constante. Comme ils étaient en conditions hostiles avec Rome lors de la Première Guerre punique, ce ne peut être qu’à la période suivante que cette « fidélité » s’applique.

À l’époque de Cicéron (80-40 av.J.-C.), Thermes semble avoir été un lieu florissant, exerçant un commerce considérable, bien qu’il en parle comme d’un oppidum non maximum. Il a attesté la magnificence de la ville antique et le goût de ses citoyens pour l’encouragement de l’art, l’appelant in primis Siciliae clarum et ornatum car les statues étaient conservées par les Thermites à qui elles avaient été restituées par Scipion après la conquête de Carthage.

Il semble être devenu une colonie à l’époque d’Auguste (27 av.J.-C.- 14 ap.J.-C.), d’où l’on trouve mention dans les inscriptions de l’Ordo et Populus splendidissimae Coloniae Augustae Himeraeorum Thermitanorum. Thermae colonia est mentionné par Pline et doit faire référence à cette ville, bien qu’il semble la confondre avec Thermae Selinuntiae (Sciacca moderne) sur la côte sud qui n’était pas une colonie.

Il y a peu de comptes rendus ultérieurs de Thermae; mais, comme son nom se trouve dans Ptolémée et les Itinéraires, et de l’impressionnant aqueduc et quelques autres vestiges, il semble avoir continué à exister tout au long de la période de l’Empire romain, et n’a probablement jamais cessé d’être habité, car la ville moderne de Termini Imerese conserve l’ancien site ainsi que le nom.

Époque médiévale et moderneModifier

Après la chute de l’Empire romain, la ville est entrée dans une période de déclin. Termini a continué à exister en tant qu’évêché jusqu’au 12ème siècle, bien que la liste des évêques contienne diverses lacunes et incertitudes. Sous la domination normande, la ville fut d’abord une ville royale ; elle devint par la suite l’une des 42 città demaniali, villes administrées directement par la couronne plutôt que par la noblesse locale. Surtout, du Moyen Âge au début du 19ème siècle, Termini a servi de centre majeur pour la collecte et l’expédition des céréales et autres denrées alimentaires stockées et soumises à douane dans un complexe spécial d’entrepôts gouvernementaux (le caricatore regio). La présence du caricatore a amélioré la fortune de la ville, en la transformant en l’un des principaux ports de Sicile et en renforçant ses relations commerciales avec les républiques maritimes de Gênes, Pise et Venise ainsi que les principaux ports méditerranéens (Marseille, Barcelone, etc.) et, au XVIe siècle, celles de l’Atlantique. Vers la fin du XVIIIe siècle, Termini est devenue le site de la branche Ercina Imerese de l’académie Ercina di Palermo, suivie peu après par la création de l’Accademia Euracea, plus tard l’Accademia Mediterranea Euracea. Au 19ème siècle, cependant, la fermeture du caricatore a précipité une crise économique profonde qui a duré jusqu’à la fin du 20ème siècle, lorsque l’activité artisanale et proto-industrielle a commencé à remplacer la base agricole traditionnelle de l’économie de la ville. Une période de déclin démographique, liée principalement à l’émigration vers les Amériques, a été compensée au début du XXe siècle par l’immigration d’Agrigente, de Messine et de Raguse.

Entre 1970 et 2011, Termini abritait une grande usine de fabrication d’automobiles Fiat, où de petites voitures telles que la 126, la Panda d’origine et la Punto ont été fabriquées. L’usine était le seul site d’assemblage de la Lancia Ypsilon de deuxième génération construite entre 2005 et 2011. En 2006, l’usine a célébré sa quatre millionième voiture produite. Fin 2011, Fiat a vendu l’usine au constructeur automobile chinois Chery. Depuis le 1er janvier 2015, appartient à Blutec.

Il existe également une centrale électrique exploitée par Enel d’une capacité de production de 454 MW.